Qu’est ce qu’un implant dentaire ?
Un implant dentaire est une racine artificielle, en général sous forme de vis, que l’on implante sous anesthésie locale dans l’os de la mâchoire.
Après une période de cicatrisation de 3 à 4 mois, appelée ostéointégration, l’implant va être définitivement « soudé » à l’os.
Une pièce intermédiaire dénommée pilier prothétique peut alors être vissée sur cet implant pour pouvoir fixer une prothèse qui a l’apparence et l’efficacité des dents naturelles.
Cette technique permet donc de remplacer les dents absentes, sans avoir recours à des conceptions de prothèses amovibles, contraignantes et peu confortables, ou à des bridges dont la longévité est limitée et qui imposent souvent de dévitaliser et mutiler des dents saines.
Depuis combien de temps les implants existent-ils ?
L’apparition des premiers implants remonte aux années 1960, avec la découverte fondamentale du concept d’intégration osseuse du titane par un chercheur suédois. Les premiers implants modernes ont été placés dans ces années-là, et ils sont toujours en bouche aujourd’hui.
Existe-t-il des contre-indications ?
Il y a très peu de contre-indications à la pose d’implants.
La technique s’adresse à une large majorité de patients, à condition d’avoir un bon état de santé général et une quantité d’os suffisante.
Dans les cas où la quantité d’os est insuffisante, Il est possible de recourir à diverses techniques de régénération osseuse qui fonctionnent très bien et permettent d’étendre le champ des indications.
Quelle est la différence avec une dent sur tenon ?
La dent sur tenon (ou dent à « pivot ») se place sur une racine de dent naturelle existante et préservée, alors que l’implant constitue une racine artificielle, là où la racine dentaire n’existe plus, et sur laquelle on recrée secondairement une couronne.
Est-ce que ça coûte plus cher qu’un autre type de prothèse ?
Effectivement, l’implantologie fait appel à une technologie coûteuse : les implants eux-mêmes, mais aussi toutes les pièces nécessaires à la réalisation de la prothèse, et enfin le plateau technique spécialisé indispensable à la mise en place en bouche des implants en toute sécurité.
Le coût global des traitements devient de plus en plus accessible à tous. Il dépend du nombre de dents à remplacer et donc du nombre d’implants et du type de prothèses envisagées. Un devis est toujours remis au patient avant de démarrer le traitement. Le coût est toutefois à pondérer avec la fiabilité, la longévité et le confort qu’assure le traitement implantaire.
Est-ce qu’il y a le choix entre plusieurs matériaux ?
L’implant lui-même, quels que soient le modèle et la marque, est en titane. Ce matériau permet l’ostéointégration de l’implant. Ensuite la prothèse placée par-dessus l’implant peut être réalisée dans différents matériaux, selon le pilier prothétique choisi et le type de prothèse à réaliser.
Est-ce que la pose chirurgicale d’implant est douloureuse ?
La pose chirurgicale de l’implant dans l’os est un acte simple, effectué sous anesthésie locale, dans des cabinets dentaires équipés d’un plateau technique spécialisé. Elle n’est donc pas douloureuse pendant l’intervention.
Les suites post-opératoires sont souvent simples, avec des douleurs minimes qui cèdent facilement aux antalgiques classiques.
Le patient peut donc reprendre une vie normale dès le lendemain.
Si une régénération osseuse ou gingivale est nécessaire, l’acte chirurgical est un peu plus complexe et les suites opératoires peuvent être légèrement plus douloureuses. Il faut souligner que, depuis quelques années, de nouveaux matériaux de substitution osseuse permettent de recréer de l’os sans qu’il soit nécessaire d’en prélever sur le patient. Ceci simplifie la technique de régénération osseuse et diminue notablement les suites post-opératoires.
Combien de temps faut-il attendre avant de poser la nouvelle dent sur l’implant ?
C’est très variable et ça dépend de l’état de l’os et de la gencive, ainsi que du nombre d’interventions chirurgicales nécessaire. On peut considérer que dans les conditions les plus favorables (os et gencive bien cicatrisés), le patient peut disposer de sa nouvelle dent en l’espace de 3 à 4 mois.
Sous certaines conditions, on peut pratiquer ce que l’on appelle « la mise en charge immédiate » : en une seule séance, on extrait la dent, on place l’implant, puis une dent provisoire. Cette solution permet au patient de ne rester pas sans dent.
En cas d’édentation complète, on peut placer une prothèse provisoire sur les implants le jour même de leur mise en place et permettre ainsi au patient de retrouver tout de suite un bon confort de mastication et le sourire.